Je suis né dans le pays d'Ire, plus précisément dans sa capitale : Dubhe.
Né de famille pauvre, je fus envoyé très tôt au travail, pour premettre aux membres de mon foyer de subsister. Mon père, homme à l'honnêteté relative, me fit entrer dans les cercles de tire-laines, et autres brigands de quartier.
J'appris à respecter les dieux, malgré que ma famille n'était pas très fervente, et je fus très tôt attiré par les principes d'Eole, que je désignai comme ma divinité tutélaire. Je fus aussi assez actifs dans les diverses cérémonies qui lui furent rendues et auxquelles je pus assister (chanter, boire, et écouter des histoires, voire en raconter, quelle superbe façon de rendre honneur à un dieu n'est-ce pas ?).
J'acquis très vite un certain instinct, celui de la survie, et appris à me battre quelque peu, m'entraînant au maniement de plusieurs armes en vogue parmi ceux que je fréquentais.
Puis je me rangeai, lorsque mes parents furent en tombe et mes frères et soeurs en âge de subvenir à leurs besoins. J'entrai donc dans la milice locale, celle que j'avais tant fuit durantde longues années. N'ayant jamais été épinglé, ni même aperçu par l'un d'eux (j'avais toujours été assez malin pour que les autres soient pincés à ma place), je fus engagé immédiatement.
Le métier de milicien est somme toute reposant, et consiste en deux compétences principales : savoir marcher, et ne pas avoir une vue trop perçante (on vous fait croire qu'il est utile d'apprendre à manier sa lance, mais elle ne vous sert que comme un baton de pélerin au final). Le seul inconvénient, c'est tout de même le salaire plutôt médiocre...
J'en voulais plus, je décidai donc d'entamer une nouvelle carrière : la médecine. Du fait de mon passé peu avouable, le charlatanisme de la profession ne me rebutait absolument pas, et mes professeurs conclurent que je ferais un très bon médecin, et me recommandèrent chaleureusement à ceux qu'ils ne pouvaient soigner (entre confrère, la coutume était de s'entraider). Je fis néanmoins rapidement leur déconfiture, puisque j'arrivai à obtenir des résultats probant, avec l'aide de quelques amis apothicaires... Mes patients étaient soignés entre mes mains! J'avais trouvé une voie qui me plaisait, et mes patients me récompensaient souvent grassement de mes remèdes. Malheureusement, je ne suis jamais arrivé à trouver un remède définitif à certaines maladies, les patients étant donc contraints de suivre le traitement durant toute leur vie...
Je commençai alors à m'intéresser aux démons et autres esprits. N'ayant du médecin que le titre, mes amis ayant fait le reste de ma réputation, je m'en voulais quelque peu de ne pas pouvoir ne serait-ce que recoudre une plaie. Malheureusement, ce genre de chose ne s'apprend pas aussi simplement que de jouer un rôle (du moins pour moi), et je sombrai dans la facilité. Je fis appel à Chronos, démon maitre du temps. Grâce à une petite affaire entre lui et moi, il me transmit un petit pouvoir, celui d'inverser le cours des secondes sur une partie restreinte d'un corps. Toutefois, il posa une petite restriction à son utilisation : j'aurais toujours besoin d'un catalyseur. Il me fit également cadeau d'un gant, objet consacré qui me permit bien vite d'utiliser mes nouvelles capacités.
Je fis donc fortune, alternant entre les guérisons "miracles" et les remises en état de riches victimes de duels. Finalement, je me lassai de cette vie, et je partis explorer le monde, laissant le commerce ainsi développé à un apprenti ma foi fort doué, malgré qu'il ne possèda pas le don qui m'avait été octroyé.
C'est lorsque j'arrivai devant ce portail étrange que je perdis connaissance, et à partir de ce moment jusqu'à mon arrivée dans ce monde que vous appelez Rêve, je ne me souviens de rien...